Ah! Celui-là. Il faut que je vous raconte.
C'était vraiment quelque chose!

Ça s'est passé dans le Morbihan, lorsqu'on campait avec ma mère et mon père à coté d'une haie de chênes au bord d'un champ cultivé de maïs (garanti sans OGM) C'était le soir et j'étais déjà dans ma tente (J'ai une tente pour moi tout seul, vous savez, dormir dans la tente des parents c'est bon pour les tout petits. Bon c'est vrai que quand il y a des gros orages, du tonnerre, de la foudre et tout ça, je m'installe avec eux, vous savez ce que c'est, les parents ça s'inquiète pour un rien).

Bon, où en étais-je ? Oui, dans ma tente quand j'entends des bruits inhabituels en dehors, mais alors là, vraiment inhabituels pour l'heure et l'environnement d'habitude très calme. Je passe ma tête par l'entrée et qu'est ce que je vois? Ma mère en train d'écouter la radio tout bas (J'ai oublié de vous préciser que c'était en 1998, et qu'est-ce qui s'est passé cette année-là? Hein? Eh oui, la coupe du monde de foot, ma maman, elle me surprend toujours...) Et mon père? Lui, mon seau vert de plage à la main courait dans tous les sens ... et toute cette scène se passait pendant que la nuit tombait doucement. Heureusement que nous étions complètement seuls, j'ai beau être plutôt fier d'avoir des parents un peu originaux, mais alors là ...

Mais tout ça avait une explication rationnelle, enfin surtout l'attitude sportive de mon papa : une bande de ces gros coléoptères complètement ivres et rendus fous par l'odeur de la sève de chênes voletait tout autour avec un bruit de petits hélicoptères. Ils se cognaient parfois sur la toile des tentes en faisant un bruit de balles de tennis. Et mon père tentait de les attraper avec mon seau ... Il ne savait pas que les grosses tenailles du mâle sont tellement lourdes (pour lui) qu'en réalité il ne risque pas vraiment de vous pincer, par contre celles de la femelle, beaucoup plus petites, peuvent faire un peu de mal.