Traduire (à) Royaumont

Autour de l'invitation faite à deux poètes - l'une portugaise, Ana Luisa Amaral; l'autre espagnole, Ada Salas - une quinzaine de personnes se sont retrouvés à Royaumont , pendant six jours, au mois de juin 2000 : il y avait là des poètes traducteurs français et leurs homologues (poètes, critiques, responsables de revues ou de maisons d'édition) espagnols et portugais.

Les trois premiers jours ont été consacrés à la traduction collective des textes proposés par les deux poètes invitées. A partir de ce travail et des questions soulevées par telle ou telle difficulté rencontrée au cours de l'atelier, il nous a été possible, les jours suivants, d'instaurer un vrai débat autour de la traduction et une réflexion sur la situation de la poésie dans les trois pays concernés.

D'autre part, nous avions demandé à René Dávila et à Abel Robino d'observer et d'enregistrer, en tant qu'artistes visuels, l'ensemble de ces rencontres et de nous en proposer leur traduction.

Ils ont conçu, en collaboration avec le musicien Luis Naón, une installation qui témoigne, quelque neuf mois plus tard, de cette lecture décalée.

Rémy Hourcade